Ella Balaert, compte-rendu d’atelier: écriture d’herbiers (Maromme)
Le thème choisi par les enseignantes concernait « les jardins ». Et notamment les jardins ouvriers proches du lycée, que nous sommes donc allés visiter afin de préciser le travail.
De l’envie de ramasser et de collecter des plantes, est alors née l’idée de faire écrire aux jeunes des herbiers. A chaque groupe le sien, pourvu qu’il ait un style, un ton, une identité forte et reconnaissable entre toutes.
Et là, je dois dire que je tiens à saluer la bonne volonté de cette classe de jeunes gens. Ils avaient entre 15 et 18 ans, ils étaient pris dans les mouvements lycéens anti CPE et avaient, pour un bon nombre d’entre eux, manqué le lycée pendant plusieurs semaines (ce qui reportait, à chaque fois, au dernier moment, nos séances) et ils avaient, a priori, tout à fait autre chose en tête que de fabriquer un herbier…
Et pourtant…la magie a opéré, une fois de plus – si, par formule magique, on entend ce mélange d’enthousiasme, d’énergie et d’inébranlable foi dans leurs capacités à faire quelque chose (ce qui rend n’importe quel jeune désireux de conduire à son terme à peu près n’importe quel projet).
Au final : une exposition de tous les herbiers, comprenant la rédaction de fiches techniques et/ou fantaisistes sur un certain nombre de plantes réelles et/ou fictives, la fabrication matérielle de l’herbier et sa mise en scène. Herbiers magiques, des 5 sens, du voyageur, herbier gourmand, etc…, il y en avait de tous les styles, pour tous les goûts. Les élèves étaient très fiers, très légitimement fiers, les enseignantes (merci à elles d’avoir tenu bon et de n’avoir pas ménagé leurs efforts) ravies de voir le travail abouti, et de voir que les parents, invités pour l’occasion, s’étaient même déplacés, apportant pâtisseries et boissons. Dans ce lycée, dans ce quartier, c’est rare, paraît-il, mais pour une fois, on ne les convoquait pas pour dresser de leurs ados un tableau catastrophique.
(Quelques aperçus du résultat dans le diaporama)