Fictions de rue (15) : Le silence d’une foule
Il marche dans le noir. S’y enfonce avec volupté, en déchire le voile de ses bras tendus.
Devant lui, derrière lui, le ciel au sable mêlé ou tout comme, l’horizon désert et doux au pied.
Il marche dans sa solitude, il y est chez lui, il y a son chez soi, sa voûte d’étoiles et son matelas de couleurs. Il y a sa place. Il y a son silence.
Du bout de l’orteil il signe son nom, la mer plus tard, viendra le noyer.
Un courant d’air, une porte qui claque : il ouvre les yeux. Retour à la tour, dressée comme une nef et comme elle étoilée. Un nouveau venu glisse vers lui. Il se pousse, il se tasse, il se tait.
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