Ella Balaert – compte-rendu d’atelier d’écriture: carnets du randonneur (Roncherolles)
Ici, dans cette petite école rurale, l’ambiance est encore tout autre. Paisible, sereine. Le projet de l’institutrice est très clair. Un sentier pédestre, qui part de l’école et part en campagne, est en cours de réalisation. Mon travail consistera donc à aider les enfants à écrire, d’une part, un « carnet du randonneur » collectif, d’autre part, des carnets individuels.
Je me suis donc fait décrire les lieux : village, vallon, forêt-. Puis j’ai invité les enfants à ordonner leurs impressions, leurs sensations, à dire j’ai vu, j’ai entendu ; j’ai touché, ramassé ; j’ai senti, reniflé. J’ai même mangé. On a rempli un grand tableau à double entrée. On a mis de la couleur, pour la troisième dimension , et continué de classer: les éléments, terre, air, feu, eau; les animaux, la faune; la flore; les hommes, les objets fabriqués de main d’homme.
J’explique que cela (la raison, et même un esprit un peu mathématique) ne s’oppose pas à la poésie. Dans la boîte à outils de l’écrivain, il y a des souvenirs, des images, des rêves, des sensations et des tas de mots à mettre dessus grâce aussi à d’autres textes. Et pour preuve, j’ai amené des tas de dictionnaires, synonymes, analogies, rimes etc… Je partage les textes de Pérec, Maupassant, Roubaud, Guillén et quelques autres. Carnets de randonnée : promenades en langage.