Ella Balaert Compte-rendu atelier « romans épistolaires » (luçon)
Ouh la la ! ce qu’ils sont petits, les enfants ! A peine sortis du CP, à peine à l’aise, pour certains, dans l’écriture du nom et de la date du jour… et l’on va ensemble « écrire des histoires » , avec des personnages, avec des sentiments, avec de l’action… ! Je suis aussi impressionnée qu’eux mais je le montre moins (enfin, je crois…).
On se met vite au travail : les groupes formés, on sort les images qui nous serviront de support et de point de départ. Les associations viennent assez facilement : d’abord entre les images, puis entre les idées, puis arrivent les mots. A l’oral, pour commencer, et là ça va encore très bien. Mais il faut ensuite passer à l’écrit. Et là, ça se complique … On fatigue. On interroge : il en faut combien, de mots ? mettez-m’en un(e) livre, ça suffira. Comment ça, écrire, ce n’est pas parler ? La première séance est déjà finie : il y en a qui ont écrit deux lignes, d’autres, deux paragraphes : pas grave, c’est, comme en amour, le premier mot qui est le plus difficile. On se quitte sur des consignes de recherche : qu’est-ce qu’on mangeait en Egypte antique ? A quoi ressemblait un château du moyen-âge ? Qu’est-ce qu’on décrit dans un portrait ? (Comment ça, un résumé d’histoire, ce n’est pas une histoire ?).
Et voilà. On a échangé des lettres. On s’est revu, et, petit à petit, la confiance en eux venant et grâce à la sollicitation de leur maîtresse, Martine, les histoires ont pris corps, et chair. De vraies histoires, avec des personnages, des filles et des garçons de tous les âges, avec des sentiments, de la haine, de la jalousie, de l’amour et avec de l’action, des guerres et des mariages.
Eux, je ne sais pas. Mais moi, je suis drôlement impressionnée ! ouh la la !